Comment les banques gagnent-elles de l’argent ?
La dernière étude d’Aion – une nouvelle banque numérique - a révélé que les Belges souhaitent plus de transparence de la part de leurs banques, notamment concernant les frais bancaires. En effet, les frais et autres sources de revenus des banques demeurent flous pour un grand nombre de consommateurs.
C’est en appliquant des marges que les banques réalisent du profit sur les services qu'elles offrent. Vous trouverez dans cet article, les principales sources de revenu de la plupart des banques belges.
Le revenu net d’intérêts
Le revenu net d'intérêts est généré lorsqu’une banque détient des dépôts de clients – tels que des comptes courants ou des dépôts à terme comme les comptes épargne – et offre un taux d’intérêt en retour.
La banque utilise ensuite une partie de ces fonds pour prêter à d'autres clients sous forme de découvert ou d’emprunt. La banque réalise ainsi des bénéfices sur les intérêts qu'elle perçoit, moins les intérêts qu'elle verse aux clients sur leurs dépôts.
Récemment, plusieurs banques comme ING, Puilaetco, ABN Amro et la Banque Triodos ont introduit des taux d'intérêt négatifs sur les dépôts d'épargne.
ING appliquera un taux de -0,5% sur les comptes de plus de 1 million d'euros à partir du 1er janvier 2021. Par ailleurs, Triodos a annoncé son intention de remplacer son compte d'épargne réglementé par des comptes non réglementés afin d'éviter de payer le taux d'intérêt minimum légal de 0,11 % et de réduire leur taux à 0 %.
Cette tendance des taux d’intérêt négatifs crée un précédent pour les banques qui chargent des frais à leurs clients sans faire travailler leur argent.
L’interchange
L’interchange désigne la rémunération que les banques perçoivent lorsque les clients utilisent leur carte bancaire. Pour chaque paiement effectué par carte, le commerçant verse une petite somme à la banque émettrice de la carte ainsi qu’à sa banque.
Frais et commissions
De nombreuses banques traditionnelles tirent une partie de leurs revenus des frais et commissions qu’elles appliquent. Ceux-ci comprennent les frais de cartes de crédit, l'utilisation des comptes bancaires, les retraits aux distributeurs automatiques, les transferts instantanés et internationaux, les services d'investissement, les taux de change, les frais administratifs, les frais de courtage pour les assurances et les frais de réservation de crédits. Le secteur bancaire dépend de ces revenus et pratique souvent la vente croisée de ses propres produits financiers afin d'augmenter ses bénéfices.
La banque sur abonnement, une alternative
Aion veut réinventer le secteur bancaire et offrir une alternative aux méthodes de rémunération traditionnelles utilisées par les banques, en particulier les frais et commissions.
Aion propose une solution bancaire globale et illimitée permettant à ses membres Premium d’avoir accès à un large éventail de services pour un prix fixe de 19 euros par mois.
Parmi ces services, sont proposés des produits d’épargne, des taux d’épargne élevés, la gestion d’actifs ETF (sans aucun des frais de gestion habituels), des taux d’emprunt compétitifs et un accompagnement financier personnalisé. Le modèle sur abonnement permet de supprimer les frais et commissions supplémentaires prélevés par les banques traditionnelles.
Les frais et coûts
Voici une liste d’exemples de frais couramment facturés aux consommateurs :
● Les frais d’investissement – Les gains sur investissement sont soumis à des frais annuels facturés par les gestionnaires de portefeuille. Cela signifie que, sans frais d’investissement, un portefeuille d'investissement de 10 000 euros pourrait rapporter 2,37 % (soit 237 euros) de plus sur une période d'un an. (source : Étude de l'AEMF de 2019 : Performance et coûts des produits d'investissement de détail dans l'UE)
● Les frais de transfert internationaux – Transférer de l’argent à l’étranger peut être coûteux. Par exemple, réaliser 12 transferts internationaux de 500€ d’un compte belge en EUR a un compte anglais en GBP coûte 54,84€ avec Transferwise. (source: frais calculés via le site web transferwise www.transferwise.com le 02/11/2020)
● Les frais de change – Les banques prélèvent généralement des frais de 1.5%, en plus du taux de change de la devise. Ce qui représente un surplus de 2,2€ pour chaque 100€ dépensés en monnaie étrangère.
Que pensent les belges ?
Une précédente étude, faite par Aion, sur l’opinion que Belges ont de leur banque a montré que :
● 37% des clients interrogés ont désigné “le trop grand nombre de frais”, comme un facteur susceptible de les pousser à changer de banque
● 1 Belge sur 3 a affirmé être prêt à changer de banque pour obtenir de meilleurs taux d’intérêt
● Plus d’un tiers des Belges ne se sentent pas assez bien informés au sujet des frais facturés par leur banque.
Avis d’expert
Rik Coeckelbergs, PDG et fondateur de Banking Scene, donne son point de vue sur la manière dont le modèle économique opaque des banques impacte leur relation avec les consommateurs Belges.
Dans une récente enquête menée par Aion, un quart des répondants ont déclaré qu'une meilleure transparence concernant les frais pourrait les pousser à rejoindre une autre banque. Pensez-vous que le modèle de revenus actuel des banques traditionnelles contribue à ce prétendu manque de transparence ?
Le problème n’est peut-être pas tant la transparence des prix mais plus le manque d’éducation financière. Les gens ne savent pas comment les banques gagnent de l’argent et donc ne sont pas au courant des frais ou revenus cachés des banques.
Néanmoins, la transparence reste le seul moyen de maintenir la confiance envers les banques à l’avenir. La transparence va devenir de plus en plus importante et les banques doivent en tenir compte.
58% des personnes interrogées ont affirmé se sentir informés à propos des frais facturés par leur banque. Pensez-vous ces affirmations exactes ou y-a-t-il des frais dont le consommateur ordinaire n’a pas conscience ?
La réglementation a rendu les banques beaucoup plus transparentes qu’elles ne l’étaient. Les banques sont maintenant obligées de montrer tous les frais que le client doit payer. Souvent, interpréter ces frais reste difficile, surtout lorsque ceux-ci sont facturés une fois par an.
Ceci me ramène à l’éducation financière : les consommateurs ont-ils conscience qu’un changement de comportement peut avoir un impact sur le rendement de leur banque, qu’il s’agisse de frais plus bas ou de revenus plus élevés pour le client ?
D’après vous, quel sera le rôle des banques post-COVID ?
Leur rôle ne sera pas très différent de leur rôle actuel. Cependant, une attention particulière sera portée à la manière dont les banques contribuent au bien-être financier de leurs clients. La durabilité de leurs services ainsi que leur conversion au digital seront principalement observés afin d'assurer un accompagnement client à tout moment et en tout lieu.
Pour plus d’information sur la manière dont Aion Bank aide ses membres à faire travailler leur argent, visitez https://www.aion.be/fr.