8 conseils pour réduire les risques lorsque l’on investit

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« La diversification de vos investissements est essentielle ». Dans le contexte actuel du marché, où la plupart des banques n’offrent pas plus de 0,11 % de taux d’épargne, les consommateurs sont de plus en plus nombreux à s’intéresser aux instruments de placement. Mais quels sont les risques et comment les éviter ? Aion Bank s’est entretenue avec Stefan Willems, expert en bourse, qui a débuté sa carrière à la bourse où il suivait les marchés des actions et écrivait pour différents journaux boursiers. Aujourd’hui, il est analyste indépendant et écrit notamment pour la fédération flamande des investisseurs (VFB) et apparait régulièrement dans les médias, telles que De Standaard et Money Talk. En plus de cela, c’est également l’une des forces motrices (aux côtés de Jan Reyns et Pascal Paepen) de Spaarvarkens.be, une initiative qui prodigue de nombreux conseils pour consommer et épargner intelligemment, et qui partage de nombreuses connaissances sur le monde de l’investissement.

Conseil 1 : diversifiez vos investissements

La non-diversification du portefeuille constitue la plus grosse erreur que les investisseurs commettent très souvent. Le risque majeur en matière d’investissement est simple et connu de tous : la perte de capital. La crise de 2007 et de 2008 constitue un exemple classique. À l’époque, de très nombreux investisseurs n’avaient placé leur argent que dans le secteur bancaire ou un secteur spécifique au lieu de diversifier leurs placements. Vous pouvez alors être durement touché, car un secteur peut souffrir plus que l’autre. C’est pourquoi la diversification est tellement importante, afin de répartir les risques sur plusieurs pays, continents et secteurs, car historiquement, le marché boursier dans son ensemble se porte très bien.

Conseil 2 : investissez à long terme

Je dis très souvent aux investisseurs débutants qu’ils feraient mieux de réduire les risques en investissant à long terme. En investissant sur une période de 10 à 15 ans, vous constaterez que vous suivrez davantage l’économie et les marchés des actions, lesquels montent très souvent. Avec un investissement sur un ou deux ans, vous n’êtes jamais certain du résultat. Une nouvelle pandémie de coronavirus peut se déclarer, un avion peut foncer dans un bâtiment, le monde peut basculer, et à cet instant, vous ignorez ce qu’il va se passer en bourse. En revanche, sur une période de 15 à 20 ans, si vous pouvez vous passer de cet argent, vous savez que votre portefeuille suivra l’économie, que vous conserverez probablement votre pouvoir d’achat et que vous pourrez même réaliser une plus-value.

Il est également prouvé que plus votre horizon d’investissement est long, moins vous risquez d’enregistrer une moins-value. L’augmentation de la durée de votre investissement constitue le seul facteur susceptible d’exercer une influence positive sur votre rendement ou de limiter le risque de perte. Selon moi, la durée minimale s’élève à sept ans et sur 25 ans, le risque de perte en capital avoisine le risque zéro.

Conseil 3 : l’investissement sans risque n’existe pas

Non, l’investissement sans risque n’existe pas. Dans le passé, nous avons très souvent encouragé cette approche en donnant aux gens un profil défensif et en leur demandant de se concentrer sur les obligations et les produits à taux fixe, tels que les obligations d’État. C’est ainsi que l’ancienne génération a procédé au cours des dernières décennies et cela a toujours bien fonctionné, car, à l’époque, vous pouviez obtenir des taux d’intérêt intéressants allant jusqu’à 8-9 %. Aujourd’hui, l’on constate néanmoins qu’en donnant son argent aux autorités belges ou allemandes, l’on peut obtenir 0,2 % ou 0,3 % d’intérêts par an…

Le risque est peut-être très faible sur ces produits, mais vous avez une perte de pouvoir d’achat au sens strict du terme. Par conséquent, je les considère comme des produits à risque, car vous savez que vous perdez de l’argent. Je ne placerais jamais mon argent comme investissement à long terme sur un livret d’épargne.

Un investisseur au profil de risque conservateur, qui ne veut pas prendre trop de risques, sera poussé vers un compte d’épargne ou un compte à terme à la banque, ou des fonds dits obligataires, car ceux-ci sont considérés comme très sûrs. Toutefois, ce n’est pas l’idéal et vous obtenez alors un taux d’intérêt qui, au mieux, peut suivre l’inflation. Très honnêtement, les offres pour les investisseurs au profil conservateur et défensif se font rares de nos jours.

Conseil 4 : fixez-vous un objectif personnel

En tant qu’investisseur, je garde toujours un objectif personnel en ligne de mire. Par exemple, si vous savez que vous n’aurez pas besoin d’une certaine somme d’argent pendant 10 ans, c’est le bon moment pour examiner vos rêves et vos objectifs. Investissez-vous pour conserver votre pouvoir d’achat ou avez-vous l’intention d’acheter une maison dans 10 à 15 ans ? Souhaitez-vous investir dans l’immobilier ? Et j’en passe. À un moment donné, vous aurez besoin de votre argent pour cela. Si vous constatez que le marché se porte bien, n’ayez pas peur d’investir votre argent et ainsi de diversifier votre capital.

Le citoyen moyen peut donc tout faire pour disposer d’un patrimoine diversifié. L’immobilier, comme une propriété, est le meilleur investissement et la meilleure garantie en termes de prospérité. De plus, en investissant un peu, il est intéressant de conserver votre pouvoir d’achat, ce qui, espérons-le, vous permettra de réaliser une plus-value.

Conseil 5 : ne vendez pas trop vite

Les choses évoluent très vite sur le marché, et lorsque ce dernier bat de l’aile, certains investisseurs se précipitent de vendre. Or ils passent à côté d’une belle occasion une fois que celui-ci se redresse à nouveau. Je connais de nombreuses personnes qui, en mars 2020, ont vendu alors que le marché était au plus bas et avait chuté de 35 %. Nous pouvons parler d’un crash colossal, mais trois mois plus tard, la situation se redressait et peu de temps après, nous constations une croissance de 80 % par rapport au creux de la vague. Je vous épargne le nombre d’investisseurs qui ont loupé le coche en se pressant de vendre et ont perdu 25 à 35 %.

Conseil 6 : penchez-vous sur les ETF

Les ETF constituent l’un des plus beaux produits financiers découverts ces dernières années et ont gagné énormément de popularité à l’échelle mondiale. Ils sont encore assez méconnus, mais renverseront complètement le secteur des fonds, j’en suis persuadé.

Un ETF est un fonds passif, sans gestionnaire, qui suit le marché, qu’il s’agisse de la sélection d’un secteur ou d’un indice mondial. Les ETF prennent la moyenne du marché et n’ont pas l’ambition de garantir le meilleur rendement, mais ils sont performants. Vous pouvez notamment acheter 3 000 actions en une fois et disposer ainsi d’un portefeuille très diversifié. Vous ne devez pas vous soucier du reste, car vous investissez en fonction de l’économie, raison pour laquelle il n’est pas nécessaire de suivre activement vos placements.

Si l’on compare un ETF à un fonds actif, un facteur détermine grandement le rendement à long terme : la structure des frais facturés par la banque ou le produit d’investissement. Pour un ETF, vous ne payez aucun frais d’entrée, alors qu’à la banque, ceux-ci peuvent parfois atteindre 2,5 % à 3 %. De plus, vous ne payez pas ou très peu (entre 0,2 % et 0,5 %) de frais de gestion, contrairement aux fonds actifs où les prix montent très vite jusqu’à 1,5 %-2,5 % environ. Sur une période de 10 ans, cela équivaut à quelque 20 %. Avec un apport de 50 000 € sur 10 ans, vous paierez donc 10 000 € de frais si votre portefeuille reste stable. Si ce dernier se développe, des frais supplémentaires peuvent vous être demandés. Dans le cadre d’un ETF, où vous payez 0,2 % par an, ces frais s’élèvent à environ 2 % sur 10 ans, ce qui est 90 % plus avantageux. En d’autres termes, vous économisez 9 000 €. Ces calculs sont simples. 1,5 % à 2 %, cela semble très peu, mais cela représente énormément.

Je défends ardemment les investissements dans les ETF. Je suis convaincu que vous obtiendrez de bien meilleurs résultats de cette manière. Je n’en doute pas une seconde.

Conseil 7 : examinez où vous en êtes dans la vie

Lorsque l’on est propriétaire d’une maison, que l’on a constitué un patrimoine et que l’on se trouve dans une situation financière confortable, la protection du patrimoine devient de plus en plus importante. Dans ce cas, les livrets d’épargne et un compte à terme reviennent à jeter votre argent par la fenêtre. Vous pouvez alors envisager d’investir une partie de votre patrimoine, par exemple dans un appartement, ou pour vous assurer de couvrir les risques liés à l’inflation.

Je pense qu’il est important, en particulier pour les jeunes, de disposer d’un long horizon d’investissement. Cela dépend, bien sûr, du profil et de la volatilité que vous pouvez supporter, mais si vous en êtes capable, il est conseillé d’envisager d’investir. De nombreuses stratégies et possibilités peuvent être imaginées et n’ont pas besoin d’être très volatiles.

Une autre possibilité consiste à ajuster votre profil de risque à la baisse. Les personnes un peu plus âgées commencent à réduire leur activité, et l’on ne veut pas qu’un soixantenaire avec un profil à haut risque subisse un énorme accident juste avant sa retraite. C’est à ce moment-là que vous commencez à chercher une façon de rendre votre portefeuille moins volatile.

Conseil 8 : informez-vous et faites-vous aider

J’ai eu un client qui a longtemps dit que des frais de gestion de 2 % n’étaient pas élevés – ce sont d’ailleurs des frais courants dans le secteur bancaire qui sont souvent plus élevés. Toutefois, ce n’est pas correct. Il faut calculer en montants fixes. Lorsque 1,5 % à 2 % sont prélevés d’un portefeuille de 50 000 €, on ne se rend pas compte que l’on paie 1 000 € par an, soit un montant salé auquel s’ajoutent encore les frais d’entrée. Le secteur bancaire peut donc davantage souligner l’importance de la diversification et se montrer plus transparent à l’égard de la gestion et des frais de gestion.

J’insiste : il est essentiel de vous renseigner et de vous faire aider. Par le biais de spaarvarkens.be, nous disposons d’une communauté et d’un club d’investissement, où poser ses questions et partager ses expériences. En Belgique, nous craignons encore trop souvent de parler d’argent. Les investissements se passent parfois bien au début, mais à long terme, cela tourne mal, car les investisseurs n’osent pas demander de l’aide. Investir est un sport d’équipe. Je cherche constamment de l’aide et échange avec des personnes, des analystes et autres investisseurs expérimentés. J’en tire des informations pour mon portefeuille personnel. N’ayez donc pas peur de mettre votre fierté de côté et demandez des renseignements !

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